La radiothérapie du cancer de la prostate : place de l’hypo-fractionnement modéré

Abstract

Titre : La radiothérapie du cancer de la prostate : Place de l’hypo-fractionnement modéré. Introduction : La radiothérapie hypo-fractionnée (HF) a une place importante et devient une option thérapeutique pour la radiothérapie du cancer localisé de la prostate, nous avons conduit une étude afin de comparer la radiothérapie hypo-fractionnée à la radiothérapie normo-fractionnée (NF) en termes d’efficacité, de tolérance, de qualité de vie et d’impact socio-économique. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude thérapeutique prospective, randomisée, de noninfériorité, comparant la radiothérapie hypo-fractionnée versus la radiothérapie normo-fractionnée,mono-centrique au service de radiothérapie, du centre de lutte contre le cancer (CLCC) MokhtariAbdelghani de Sétif, de 2019 à 2024, incluant les patients présentant un cancer de la prostate localisé. Les doses délivrées étaient de 60 Gy en 3 Gy par fraction dans le groupe (HF) et de 74 Gy à 76 Gy en 2 Gy par fraction dans le groupe (NF). Le critère de jugement principal est la survie sans récidive biochimique(SSRb), les critères de jugements secondaires sont la survie globale (SG), la survie spécifique de cancer (SSPC), la survie sans progression (SSP), les toxicités aiguës et tardives, la qualité de vie et les coûts globaux respectifs. Et enfin la libération des capacités de service de radiothérapie. Résultats : Après 38 mois de suivi médian (18-61), 154 patients inclus : 77 dans le groupe (NF) et 77 dans le groupe (HF), l’âge médian était de 72 ans (50-80) ; quatre patients ont récidivé et sept sont décédés. Il n'y a pas de différence significative concernant la survie entre les deux groupes, soit en termes de SG de 95% dans le groupe (HF) et 90% dans le groupe (NF), (p= 0,757), la SSRb était de 100% (NF), et 93% (IC95%: 82-98) dans le groupe (HF), la SSPC était de 100% dans le groupe (NF) et 98,7% dans le groupe (NF), (p=0,317). Aucune toxicité de grade 4 et 5 n’a été observée, il n'y a pas de différences significatives concernant les toxicités, soient aiguës ou tardives, mais une fréquence plus élevée de toxicité urinaire aiguë dans le groupe (NF). Il n'y a pas de différence significative, concernant la qualité de vie des deux groupes (p=0,234), un gain significatif en terme des coûts du traitement et en termes de la durée et l’accès au traitement par radiothérapie, et de réduction des délais d’attentes. Conclusion : La radiothérapie hypo-fractionnée (HF) du cancer de la prostate est comparable à la radiothérapie normo-fractionnée (NF), soit en termes d’efficacité du traitement, des toxicités équivalentes, même en qualité de vie, mais un gain en termes du coût et des délais d’attentes. Par conséquent, un nombre plus important des patients et un recul plus long du suivi sont nécessaires pour valider nos résultats