La douleur cancéreuse au niveau du centre anticancer de Sétif : Etat des lieux et perspectives

Abstract

c’est une étude transversale s’étalant du 02 mars 2016au 04 mars 2018et qui concerne 107 patients cancéreux présentant des douleurs et suivis au niveau du centre de lutte contre le cancer de Sétif. L’objectif de notre étude est de faire un état des lieux de la prise en charge de ces patients,et ce par la mise en place d’une consultation d’évaluation et de traitement de la douleur. Résultats et analyse: l’âge médian est de 59ans avec un sexe ratio de1,74,68,2% habitant Sétif,88,8% mariés,77,6% des patients assurés a 100%,46,7% avec des antécédents médicaux et 33,6% avec des antécédents chirurgicaux,57% avec un PS entre 2 et 3,les 2 localisations les plus fréquentes dans notre série sont la prostate avec 15,9% et le sein à 15%, puis le poumon avec 13,1%, le pancréas 11,2%,et le colorectum a 10,3%.92,4% sont des stades IV et le reste des stades III,avec 54,2% des patients présentent deux localisations secondaires ou plus,et les localisations secondaires osseuses sont les plus fréquentes chez 68,2% des patients,pour un meilleur contrôle des douleurs osseuses 40,2% de nos patients ont bénéficiés d’une radiothérapie antalgique ou palliative, et 64,5% d’un traitement par biphosphonates.74,4% de nos patients ont plus d’une localisation douloureuse,et qui sont localisées essentiellement dans la région dorsolombaire(79,5% des cas), le type de douleur est partagé entre douleur nociceptive pour 50,5% et douleur mixte pour 49,5%,l’intensité de cette douleur au moment de la consultation est intense ou très intense chez 65,4% des patients,avec une douleur minimale faible pour 46, 7% des patients,et une douleur maximale très intense chez 83,2% des malades,l’examen neurologique est pathologique pour 39,3% des patients,avec un DN4 ≥ 4 chez 47,7% des patients.Le calcul du PMI révèle que le traitement antalgique était inadéquat chez 34,6% des patients avec des répercussions sur la qualité de vie représenté par les scores moyens suivants:l’activité générale 5,7±2,6,la capacité à marcher 5,4±3,2,le travail habitue l5,8±2,5,la relation avec les autres 3,6±3,3, l’humeur 4,4 ± 2,7,le sommeil 6,9±2,4,et le goût de vivre 4,0±2,7.Après la mise en route de la prise en charge nous avons constaté des améliorations de la symptomatologie et de la qualité de vie des patients avec les bénéfices moyens suivants : l’intensité de la douleur actuelle 5,3 à l’EN avec un Pvalue<0,001,l’intensité minimale de la douleur 2,3 à l’EN avec un Pvalue< 0,001,l’intensité maximale de la douleur 6,08 à l’En avec un Pvalue<0,001,l’intensité lors des paroxysmes 4,61 à L’EN et un Pvalue<0,001,le DN4 est baissée de2,25,pour les paramètres du BPI ;l’activité générale 2,02 avec un Pvalue< 0,001,la capacité à marcher1,56 avec un Pvalue< 0,001,le travail habituel 1,88 et à un Pvalue< 0,001,la relation avec les autres1,45 et un Pvalue <0,001, l’humeur 2,2 avec un Pvalue < 0,001,le sommeil 5,61 avec un Pvalue< 0,001,le goût de vivre 1,41 avec un Pvalue<0,001.Les effets secondaires sont dominés les premiers jours par la somnolence 60,7% et les nausées 21,5%, alors que les effets tardifs représentés par la constipation 38,2, la sècheresse de la bouche 58,8% et l’anorexie 37,3%. Conclusion : devant les incidences croissantes des cancers avancées ou métastatiques avec une symptomatologie douloureuse;la mise en place d’une stratégie durable et efficace de prise en charge devient un besoin pressant,et cela est possible grâce à la création d’un centre d’évaluation et de traitement de la douleur.