Quels cachets imprimer a l’architecture et a l’espace urbain dans la dynamique de ‎l’extension urbaine en Algérie ?

Abstract

Depuis quelques années, le constat est unanime : la qualité du cadre de vie et du cachet ‎architectural en Algérie est fortement contestée. En effet, la dégradation des ensembles ‎urbains historiques s’ajoute à la médiocrité criarde des nouveaux sites urbains. Face à ce ‎constat, un regain d’intérêt pour la préservation et la conservation du patrimoine culturel s’est ‎manifesté. Cependant, cette prise de conscience a montré ses limites face aux difficultés qui se ‎posent quant aux solutions à envisager. Ces difficultés relèvent en premier lieu, de ‎problématiques d’ordre conceptuel : ‎ L'approche des problématiques concernant les ensembles urbains anciens ou nouveaux se ‎limite au seul concept privilégiant la matière (le corps) à la forme (l’âme), ce qui a pour effet de ‎dérouter les finalités assignées aux études de l’espace architectural et urbain et plus ‎particulièrement du patrimoine. Cette approche, plutôt que de traiter le problème de fond, ‎conduit à noyer les problématiques posées dans une vision alignée sur le paradigme culturel et ‎architectural de standardisation et de globalisation. Il est évident qu'une telle approche est loin ‎de remédier aux marasmes des identités collectives et encore moins des identités urbaines. Les ‎errements mêlés de confusions qui en découlent frappent d’immobilisme la prise en charge ‎effective des problématiques qui concernent particulièrement le patrimoine dans sa dimension ‎architecturale et urbaine en Algérie. ‎ Il est impératif de recentrer nos approches sur une vision qui redonne vie et sens à nos villes, ‎pour se faire, les efforts doivent être orientés vers des finalités qui donnent la priorité aux ‎valeurs patrimoniales à la fois matérielles et immatérielles dans la gestion de nos ensembles ‎urbains et pour plus d’efficience, au moyen de procédés modernes qu'offre la numérisation des ‎espaces bâtis.‎