CONTRIBUTION A LA PRODUCTION DES ESPACES INTERMEDIAIRES EXTERIEURS. Cas de l’habitat collectif à Sétif

Abstract

L’espace résidentiel a toujours été le support de vie et de pratiques liées aux perceptions de ses habitants. La concordance entre ces pratiques et les qualités conceptuelles de l’espace répondant aux besoins des utilisateurs n’a pas toujours été assurée, surtout au niveau de l’habitat collectif. Produits dans un contexte d’urgences qu’a connu l’Algérie à l’aube de l’indépendance, les espaces intermédiaires extérieurs des grands ensembles ont participé principalement à l’emploi de l’appellation de « cités dortoirs » et à affecter le degré de satisfaction des habitants envers leurs cités d’habitation. Pour déceler les caractéristiques de l’espace intermédiaire extérieur influant sur la satisfaction des habitants et sur leurs pratiques sociales, l’étude se base sur une approche mettant l’avis de ces derniers comme premier centre d’intérêt. Le recours à : l’observation en situation des comportements et des usages des utilisateurs de l’espace intermédiaire extérieur, son évaluation à l’aide d’un modèle d’analyse élaboré sur la base de critères catégorisés et enfin le questionnaire pour appréhender la perception des habitants s’est imposé. L’étude propose de remédier à la rigidité structurelle de l’espace intermédiaire extérieur en intervenant sur ses limites et sa hiérarchie ainsi que ses différents composants, afin de promouvoir les aspects d’interaction sociale, du sens communautaire, de contrôle et d’appropriation et de répondre aux besoins spécifiques des différentes tranches d’âge. La régulation des activités complémentaires et l’instauration d’un processus participatif pluridisciplinaire de production formelle de l’habitat collectif en plus d’autres suggestions semblent des solutions envisageables aux problèmes soulevés.